SOURCES : Ron Cobb, Emilio Ruiz del Rio, Prevue.
COMMENTAIRE AUDIO : Non.
NOVELIZATION : Oui.
COMIC BOOK : Oui.
FILMÉ? : Oui.
DERNIÈRE MISE À JOUR DES ANNEXES : ---

 
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Documents, images et remarques supplmentaires
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Pour la séquence de la Roue de la Douleur (à laquelle le jeune Conan restera enchaîné durant de longues années), Milius désirait aussi montrer le passage du temps par le biais du changement des saisons. Les scènes d'hiver furent celles qui posèrent le plus de problèmes.

Interviewé dans le numéro spécial de Métal Hurlant, Ron Cobb se souvient :

 
 
  "La Roue de la Douleur devait être elle aussi sous la neige, à très haute altitude. Il n'est pas facile de trouver de la neige en Espagne, l'été. Nous avons commencé à filmer la Roue sous la neige, mais la neige s'est évaporée pendant que nous tournions!"  
 
     
Le spécialiste espagnol de la peinture sur verre, Emilio Ruiz del Rio, fut donc appelé à la rescousse et chargé d'enneiger artificiellement le décor construit en extérieurs à Soria. Pour les besoins de certains plans, une réplique miniature de la Roue fut même construite et équipée de petits personnages à échelle réduite (images 1 et 2), comme nous l'explique Domingo sur son site consacré au film :

     
 
 
Emilio Ruiz et son équipe réalisèrent une maquette de la Roue de la Douleur, qui pouvait tourner lentement sur elle-même comme l'originale, et y rajoutèrent des personnages miniatures. La maquette fut ensuite transportée en extérieurs, sur les lieux mêmes du tournage où se trouvait la Roue grandeur nature, et Emilio Ruiz rajouta de la neige au décor en la peignant sur une plaque de verre placée juste derrière la maquette, obtenant ainsi un plan général de la roue (mobile) située dans un paysage enneigé.
 
 
         
 
 
         
     
De tous ces plans à effets spéciaux, aucun n'a malheureusement survécu au montage final. Subsiste néanmoins un plan rapproché de la Roue enneigée (image 3) [1].

Egalement disparue, la fin de la séquence, décrite par Milius dans cette excellente interview publiée par Jim Steranko dans Prevue :

     
 
  MILIUS: Il y avait aussi d'autres petits bouts de scène avec une touche de Zen, comme par exemple lorsque Conan remerciait la Roue de la Douleur juste après en avoir été libéré.
PREVUE: Pourquoi avoir coupé ça?
MILIUS: Ca ralentissait le film. Dans un sens, on comprend toujours l'idée. Mais le fait d'avoir supprimé ce moment rend Conan plus innocent. Enchaîné à la Roue, il était semblable à une bête, jamais vraiment conscient de ce qui lui arrive. Quand on le jette dans l'arène des gladiateurs, il est encore très innocent, mais il commence à apprendre. En retirant certaines scènes, j'ai essayé de rendre Conan le plus innocent possible, de continuellement mettre à l'épreuve sa magnifique naïveté; Conan est un enfant dans un monde de brutes.
 
 

Le comportement "bestial" de Conan au moment où on le détache de la Roue est détaillé dans le comic book de Buscema (image 4), ainsi que dans la novelization : pendant un moment, l'idée de s'enfuir lui traverse l'esprit, mais il y renonce très vite, le rouquin venu l'acheter étant accompagné d'hommes armés (dans le film, il est seul). De lui-même, Conan remet donc la chaîne qui l'entrave à son nouveau maître, qui sourit : "L'animal a une conscience! Ce sera une attraction rare dans l'arène." Le roman contient également une scène où Conan, encore enchaîné, verse une larme (une seule) puis se jure de ne plus jamais se laisser aller (scène qui renvoie bien sûr à la future réplique de Subotai : "Il est Conan, un Cimmérien : il ne pleurera pas. Alors je pleure pour lui.").

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ConanCompletist 2004